COGECO plus près que jamais d’offrir des services cellulaires dans l’Est-du-Québec

Bonjour à tous,

L’actualité en plein cœur de l’été est au ralenti dans le monde des télécommunications. À part les annonces de suppressions de postes chez Telus, Bell et Rogers dernièrement, il n’y a pas vraiment grand-chose qui est sorti dans les nouvelles.

Aujourd’hui, examinons Cogeco, qui semble de plus en plus près d’offrir des services cellulaires, notamment dans l’Est-du-Québec. Dans les dernières années, Cogeco a officiellement dit qu’elle souhaitait offrir des services sans-fil. L’entreprise a embauché des dizaines de personnes qui travaillent sur le projet depuis déjà plusieurs mois. Cogeco a acheté des fréquences à différentes enchères et ils travaillent sur le processus réglementaire des opérateurs virtuels. L’entreprise de câblodistribution a investi beaucoup de temps et d’argent dans la préparation du projet sans-fil.

Dernièrement, lors de la téléconférence du 14 juillet avec les investisseurs, elle a démontré 2 étapes supplémentaires d’accomplissement vers le sans-fil. Ces étapes auront un impact dans l’Est-du-Québec. Premièrement, Cogeco a fait l’acquisition de spectre supplémentaire par une entente de gré à gré avec la compagnie Xplore. Cet achat de fréquences permet de régler le territoire de Rimouski, car l’entreprise n’avait aucun spectre à Rimouski jusqu’à présent. Cogeco a acheté des blocs de spectre à Rimouski ainsi que des blocs supplémentaires à Mont-Joli.

L’entreprise de câblodistribution est maintenant équipée des fréquences nécessaires pour démarrer et offrir un service cellulaire dans l’ensemble de l’Est-du-Québec. Dans l’éventualité du projet, le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie et la Côte-Nord seraient à 100% dans les secteurs ou Cogeco y offre des services filaires. Cette acquisition représente un investissement de 60 millions pour différents blocs un peu partout au Québec incluant Rimouski où c’était critique pour la réalisation du projet.

La deuxième étape est l’annonce du début des services mobiles à Sept-Îles. Dans le cadre de la procédure pour avoir accès au régime des opérateurs mobiles virtuels et ainsi utiliser le réseau de Bell, Telus et Rogers, Cogeco doit opérer son propre réseau mobile. En lançant à Sept-Îles, elle respecte cette étape d’opérer son propre réseau en attendant de bâtir le réseau complet.

Évidemment, l’entreprise n’a pas fait ça en grande pompe. Le but était d’être capable d’obtenir l’accès à ce régime réglementaire. C’était facile pour l’entreprise, car à Sept-Îles, elle avait du spectre, acheté depuis déjà plusieurs années. Il suffisait de le mettre en service via une tour qu’elle possède. Ce n’est pas une région centrale pour elle et n’avait pas un intérêt particulier à Sept-Îles. Vous n’avez sans doute pas vu de point de vente ouvrir, de campagne de vente ou de démarrage, car le service très limité est offert via une filiale nommée Internexe. Lancer cette première phase de service à Sept-Îles, permettait de mettre un X sur une liste de choses à accomplir en vue du sans-fil partout. Le service est en théorie disponible à Sept-Îles, mais il est limité à une tour seulement et n’offre pas de service de voix. Ces 2 étapes positionnent Cogeco dans le territoire de l’Est-du-Québec pour le cellulaire.

L’autre chose à surveiller est la fin des négociations pour l’accès au réseau des autres opérateurs. En théorie, cela devrait se compléter vers le 3e quart cette année, sinon au 4e. À la suite de ces négociations, Cogeco devra prendre une décision de lancer officiellement des services sans fil. L’impact pourrait être important puisque dans l’Est-du-Québec, sur le territoire de Telus, cette dernière est la seule actuellement à pouvoir offrir les 4 services et contrôle ainsi un fort pourcentage du marché. Rogers n’a presque pas de service filaire. Vidéotron, sur le territoire de Telus, n’a quasiment rien, seulement des services sans fil. Pour finir, Bell offre juste des services sans fil. Cogeco serait positionnée avec ses autres services de télé, de téléphonie, d’internet et de cellulaire pour mener une vraie concurrence à Telus.

Il y a quelques mois, Cogeco a aussi fait l’acquisition d’Oxio, qui est un revendeur à petit prix offrant des services un peu différents. Le lancement du sans-fil de Cogeco dans les régions pourrait aussi être combiné avec le lancement d’Oxio. Les 2 marques pourraient être utilisées, soit la marque standard Cogeco avec un service plus personnalisé et plus standard ainsi que l’offre d’Oxio avec son service disponible uniquement en ligne et s’adressant aux jeunes. On pourrait avoir droit à une attaque double, en 2024, dans le territoire de l’Est-du-Québec.

Dans les prochains mois, je vais suivre le dossier de Cogeco dans le sans-fil. Sinon, je vous invite à m’envoyer vos commentaires, à commenter cette capsule, à partager à vos amis et aussi à me proposer des suggestions de sujets pour les prochaines capsules. Merci et bon été à tous!

Daniel Gignac
Directeur général

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